Tarification et coûts de la recharge en itinérance pour les flottes

La recharge en itinérance est l’un des sujets les plus sensibles pour les gestionnaires de flottes de véhicules électriques. Si la recharge au dépôt ou au domicile est relativement prévisible, la recharge sur le terrain – sur bornes publiques ou semi-publiques – expose les entreprises à une grande variabilité des tarifs et des conditions d’accès. Pour maîtriser les coûts et garantir la continuité d’exploitation, il est indispensable de comprendre les logiques de tarification en vigueur, les types de bornes disponibles, et les outils à disposition pour optimiser les trajets. Cet article offre une lecture claire et stratégique de ce poste de dépense souvent sous-estimé mais central dans la gestion des flottes électrifiées.

Comprendre la tarification de la recharge en itinérance

Pour les entreprises dont les véhicules roulent au quotidien sur de longues distances ou changent régulièrement de zones géographiques, la recharge en itinérance devient un enjeu de gestion critique. Contrairement à la recharge au dépôt ou au domicile, ici les coûts peuvent varier considérablement d’un opérateur à l’autre.

Une tarification très hétérogène selon les opérateurs

La première difficulté à surmonter lorsqu’on gère une flotte en itinérance, c’est la diversité des modèles tarifaires. Chaque opérateur applique sa propre grille de prix, qui peut combiner plusieurs éléments :

• Un tarif au kWh consommé, souvent entre 0,30 € et 0,60 €, selon la puissance de la borne et la localisation.
• Des frais de session fixes, allant de 0,50 € à 2 € par recharge.
• Des frais de dépassement ou de stationnement prolongé, notamment sur les bornes rapides.
• Des frais supplémentaires pour l’itinérance inter-opérateurs (lorsqu’un badge de recharge est utilisé sur un réseau tiers).

Résultat : le coût réel d’une recharge peut doubler entre deux stations situées à quelques kilomètres l’une de l’autre. Cette incertitude rend la gestion des dépenses complexes, surtout pour des flottes importantes et multi-sites.

Pour les flottes électriques, l’enjeu est donc de structurer leur accès aux bornes publiques grâce à des contrats adaptés ou des partenaires capables de proposer des tarifs négociés et une interopérabilité fluide.

Des solutions comme celles proposées par Bump, qui centralisent la gestion de la recharge via des outils digitaux, permettent de piloter les consommations, identifier les points de recharge les plus rentables, et regrouper les facturations. Une approche intelligente, indispensable pour reprendre le contrôle sur ce poste budgétaire stratégique.

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Quels types de bornes sont accessibles pour les flottes en itinérance ?

Pour recharger efficacement une flotte en déplacement, il ne suffit pas de repérer des bornes sur une carte. Encore faut-il comprendre leurs spécificités techniques, leurs puissances, et leur niveau d’accessibilité. Le type de borne influe directement sur la durée de recharge, le coût, et la logistique du trajet.

Bornes lentes, accélérées, rapides et ultra-rapides : quelles différences ?

Sur le terrain, les bornes de recharge publiques se déclinent en plusieurs catégories, selon leur puissance :

• Bornes lentes (3,7 à 7,4 kW) : recharge en 6 à 12 heures, peu adaptées à l’itinérance professionnelle.
• Bornes accélérées (11 à 22 kW) : recharge en 2 à 4 heures, utiles sur les parkings ou zones de livraison.
• Bornes rapides (50 à 100 kW) : recharge en 30 à 90 minutes, idéales pour une pause déjeuner ou une rotation de tournée.
• Bornes ultra-rapides (150 à 350 kW) : recharge en 15 à 30 minutes, adaptées aux véhicules lourds et aux longs trajets.

Le choix de la borne influence fortement le coût. Plus la puissance est élevée, plus le prix au kWh tend à augmenter – surtout en itinérance. Mais cela permet aussi de réduire le temps d’immobilisation des véhicules, un facteur crucial pour la rentabilité d’une flotte.

Accessibilité et compatibilité des bornes pour les professionnels

Au-delà de la puissance, un autre point essentiel est l’accessibilité réelle des bornes. Toutes ne sont pas pensées pour les usages professionnels : emplacements étroits, temps d’accès limité, incompatibilité avec certains badges de recharge… Ces freins peuvent impacter la productivité et frustrer les conducteurs.

Pour éviter ces désagréments, il est conseillé de :

• Équiper ses flottes de cartes multi-réseaux ou d’applications compatibles avec les principaux opérateurs.
• Identifier à l’avance les points de recharge adaptés aux gabarits des véhicules, notamment pour les utilitaires ou les poids lourds.
• Éviter les bornes surdimensionnées pour les petits trajets, qui coûtent plus cher sans apporter de gain en autonomie.

Des plateformes comme celle de Bump facilitent cette logistique en permettant aux gestionnaires de flotte de filtrer les bornes disponibles selon la puissance, le type de véhicule et les coûts associés, en temps réel.

Recharge en itinérance vs recharge au dépôt : quel impact sur le budget des flottes ?

La recharge en itinérance offre une flexibilité précieuse pour les flottes mobiles. Mais cette liberté a un coût. Comparer la recharge en itinérance à celle au dépôt permet de mesurer l’impact économique sur l’ensemble du TCO (coût total de possession) d’une flotte.

Un écart de prix parfois doublé

En moyenne, la recharge d’un véhicule électrique au dépôt revient entre 0,12 € et 0,20 € par kWh, selon les contrats d’électricité et la puissance utilisée. À l’inverse, la recharge en itinérance peut grimper jusqu’à 0,60 € par kWh, voire plus sur les bornes ultra-rapides ou dans certaines zones à forte densité.

Prenons un exemple concret pour un utilitaire électrique avec une batterie de 60 kWh :

Résultat : un coût multiplié par 3 pour une flotte de taille équivalente opérant essentiellement en itinérance.

Comment contenir ces coûts

Face à cet écart, plusieurs leviers permettent aux entreprises de maîtriser leur budget :

• Planifier les recharges au dépôt autant que possible, notamment la nuit ou en dehors des heures de pointe.
• Utiliser des bornes publiques à puissance modérée, quand le temps le permet, pour réduire le tarif au kWh.
• Contractualiser avec un opérateur offrant des tarifs négociés ou un abonnement mensuel plafonné.
• Mettre en place des outils de suivi pour analyser les habitudes de recharge et ajuster les trajets ou les usages.

Grâce à ses solutions digitales de gestion de flotte électrique et un télébadge, Bump permet aux entreprises de visualiser en temps réel leurs consommations, de comparer les coûts par type de borne et d’optimiser les stratégies de recharge. C’est un levier direct pour préserver la rentabilité tout en maintenant une flotte opérationnelle à 100 %.

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